Reconstruction mammaire
La reconstruction mammaire est réalisée, en général, suite à une mastectomie pour cancer du sein. Dans des cas plus rares, elle est réalisée chez des patientes présentant une mutation génétique prédisposant au cancer du sein (BRCA1, BRCA2…).
Il existe aujourd’hui 2 types de reconstruction du sein en fonction du moment où celle-ci est effectuée :
- A distance du geste de mastectomie : on parle de reconstruction mammaire secondaire.
- En même temps que la mastectomie : on parle alors de reconstruction mammaire immédiate.
La reconstruction mammaire immédiate
Elle est effectuée en même temps que la mastectomie. Cette technique plus moderne est proposée par le chirurgien gynécologue lorsqu’elle est possible. C’est une collaboration étroite entre les chirurgiens gynécologue et plasticien qui permet la mastectomie et la reconstruction du sein dans le même temps. La reconstruction mammaire peut être réalisée par prothèse, expandeur, lambeau ou injection de graisse. Cette technique permet de conserver la peau, le volume du sein et selon les cas l’aréole (BRCA1, BRCA2…). Le fait de conserver la peau et l’aréole permet d’améliorer le résultat esthétique de la reconstruction mammaire. Comme en reconstruction mammaire secondaire, il peut exister une ou plusieurs interventions complémentaires.
La reconstruction mammaire secondaire
C’est le cas le plus fréquent. Elle est réalisée plusieurs mois après le geste de mastectomie, en fonction des traitements complémentaires réalisés (radiothérapie, chimiothérapie…). Elle nécessite le plus souvent plusieurs interventions (2 à 4) espacées de quelques mois : reconstruction du sein, symétrisation de l’autre sein, reconstruction de l’aréole et du mamelon.
Il existe deux grandes familles de reconstruction mammaire après mastectomie :
1. Les reconstructions mammaires par prothèse :
Les reconstructions mammaires par prothèses nécessitent l’apport d’un corps étranger, qu’il sera nécessaire de changer dans le futur (entre 10 et 15 ans). L’avantage de cette technique est que la chirurgie est simple, et ne nécessite pas d’effectuer des cicatrices complémentaires sur le corps. Elle permet d’obtenir un sein de volume satisfaisant. Cette technique est moins appréciée chez les patientes ayant eu de la radiothérapie qui fige le sein prothétique et peut rendre la prothèse inconfortable. C’est la technique de reconstruction la plus utilisée dans le monde aujourd’hui.
2. Les reconstructions mammaires autologues :
Les reconstructions mammaires autologues sont réalisées à partir de vos propres tissus (lambeau, injection de graisse…). Le résultat est naturel et stable dans le temps, mais nécessite une cicatrice supplémentaire sur le corps et une chirurgie souvent plus lourde (sauf pour l’injection de graisse).
Il n’y a pas de technique idéale. Chaque patiente a une technique qui s’adapte le mieux à elle en fonction de ses souhaits, de sa morphologie, de son mode de vie et de ses traitements (radiothérapie). Dans tous les cas, vous êtes au centre de la décision thérapeutique et nous la choisissons ensemble lors d’une consultation dédiée.
Malheureusement, même une reconstruction parfaite ne permet jamais de retrouver son « sein d’avant ».
Enfin, elle peut parfois être momentanément contre-indiquée en cas de facteurs de risque trop important : tabagisme actif, obésité.
Les différentes techniques de reconstructions mammaires :
– Le lambeau de grand dorsal :
La reconstruction mammaire par lambeau grand dorsal consiste à prélever la peau et le muscle du dos (grand dorsal) et de le transférer vers l’avant pour reconstruire le sein.
– La prothèse mammaire :
Les prothèses mammaires utilisées permettent de reproduire la forme du sein pour obtenir un résultat naturel. Un lipofilling complémentaire peut être nécessaire afin de donner un aspect plus naturel à la reconstruction.
Parfois, un expandeur mammaire peut être mis en place quelques mois avant la pose de l’implant définitif s’il ne reste pas assez de peau après la mastectomie. L’expandeur mammaire est une prothèse mammaire provisoire qui est gonflée petit à petit en consultation avec du sérum physiologique afin d’expandre le sein petit à petit jusqu’à atteindre la taille de sein voulue pour mettre en place la prothèse définitive.
– L’injection de graisse :
L’injection de graisse (ou lipofilling) a révolutionné la reconstruction mammaire. Elle peut être utilisée seule ou comme complément à une prothèse.
En plus du rôle volumateur qu’elle va avoir afin de recréer le galbe du sein, la graisse est constituée de multiples facteurs de croissance qui vont permettre d’améliorer la qualité de peau, notamment en cas de radiodermite.
Le lipofilling mammaire exclusif permet de reconstruire votre sein à l’aide de votre propre graisse. Pour bénéficier de cette technique, il faut tout d’abord avoir des réserves de graisses suffisantes. L’avantage de cette solution est qu’elle est naturelle et peu invasive. L’inconvénient de cette technique est qu’il faut plusieurs séances (environ 5) afin d’arriver à un résultat satisfaisant en terme de volume et de galbe. Une partie de la graisse injectée (30-50%) après chaque séance (3 mois) fond. De plus, cette technique est plus difficile chez les patientes ayant eu de la radiothérapie, car la peau radiothérapée étant moins vascularisée, elle ne favorise pas la bonne prise de la graisse.
– Le lambeau de DIEP :
La reconstruction mammaire par lambeau de DIEP est une technique permettant une reconstruction uniquement avec les propres tissus de la patiente, prélevés au niveau abdominal. Nous ne pratiquons pas cette technique qui est une chirurgie qui nécessite un plateau technique particulier. Mais nous pouvons vous conseiller et vous orienter sur cette technique (CHU Marseille).
Reconstruction mammaire :
Reconstruire le mamelon et l’aréole
La reconstruction du mamelon et de l’aréole vient conclure la reconstruction mammaire après mastectomie et doit être réalisée dans un second temps.
La reconstruction du mamelon s’effectue la majorité du temps à l’aide d’un lambeau cutanée au dépend du sein reconstruit, ou une partie du mamelon du sein opposé.
La reconstruction de l’aréole s’effectue à l’aide d’un tatouage, ou à l’aide d’une greffe de peau prise au niveau du pli de l’aine ou de la vulve.
Spécialité des chirurgiens
La reconstruction mammaire est pratiquée par les docteurs Patrice Favoli et Florence Mesguich-Batel.
Votre RDV
Vérifiez les disponibilités et prenez votre rendez-vous en toute tranquilité sur la plateforme dédiée Doctolib.
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